Visite de Jacques Duclos le 19 mai 1948

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Jacques DUCLOS

En 1915 pendant la première guerre mondiale il participe à la bataille de Verdun, il sera fait prisonnier quelque temps après avoir été blessé.

 Il adhère au Parti communiste en 1920 . Il exercera son métier de chef-pâtissier en 1924.

En 1926 il fait son entrée au Parlement .

 Jacques Duclos est constamment arrêté pour divers délits liés à son action. Il vivra dans la clandestinité de 1928 à 1932 .

 En 1936 il deviendra le responsable de la propagande du Parti, secrétaire général du groupe communiste à l’assemblée et vice-présidente de l’assemblée nationale.

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Francisque Gay, visite à Corte le 8 septembre 1946

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FRANCISQUE GAY

 Il est né à Roanne le 2 mai 1885. Fils d’un entrepreneur en plomberie : ses études se déroulent dans des institutions chrétiennes, d’abord chez les maristes de Charlieu, puis chez les lazaristes de Lyon : cependant son engagement catholique prend une toute autre tournure lorsqu’il se rend en 1903 à Paris, pour retrouver Marc Sangnier, qu’il avait brièvement fréquenté à Lyon. En 1909, il rentre à la librairie Bloud, qui deviendra la librairie Bloud et Gay: c’est là qu’il entame une longue carrière d’éditeur, dont les publications sont largement influencées par les idées sionistes. Il épouse le 20 mai 1911 Blanche Marie Fromillon dont il aura six enfants.

 Francisque Gay milite vivement pour la diffusion, des idées du catholicisme social dans toute l’Europe; en créant en 1927 l’organisation des Volontaires du Pape et, organise un grand pèlerinage à Rome en 1929. Gay fonde La vie catholique en 1924, l’Almanach catholique, et surtout L’Aube, en s’associant avec des collaborateurs prestigieux comme Georges Bidault, avec lequel il fonde en 1938 les Nouvelles Equipes Françaises. Ses activités journalistiques périclitent à l’approche de la guerre : La Vie Catholique disparaît en 1938 L’Aube en juin 1940.

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Lieutenant-colonel Jean André FERACCI

Lieutenant-colonel Jean André FERACCI (1862-1915)

Commandant le 256èmeRégiment d’infanterie

Mort pour la France, à la tête de son régiment, le 10 mars 1915 à Cambrin (Pas de Calais)

Jean André Feracci naît le 27 septembre 1862 à Corte (Corse) de François (1828-1912) et Hélène Sindali (1830-1912). A l’âge de dix-huit ans, le 31 octobre 1880, il souscrit un contrat d’engagement volontaire pour cinq ans, au titre du 28ème Régiment d’infanterie qui tient garnison dans la région parisienne (Saint-Denis, Stains, Montmorency) avec un bataillon détaché à Dreux (Eure et Loire). Après la période d’instruction, « les classes » disait-on à l’époque, il est rapidement nommé caporal le 21 mai 1881, puis sergent le 21 juillet 1882.      Entre temps, il effectue un séjour en Afrique[1], du 26 août 1881 au 12 décembre 1882. Ce début de carrière prometteur le voit accéder rapidement au grade de sergent-major le 6 avril 1883, et réussir en même temps, au concours de recrutement interne pour devenir officier.

Le 21 avril 1884 il intègre l’Ecole Militaire d’Infanterie de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) en qualité d’élève- officier. Un an plus tard il en sort très bien classé, 44ème sur 445, et est nommé sous-lieutenant d’active le 21 mars 1885. Il est alors âgé de 23 ans.

Sa première affectation, en qualité d’officier, interviendra le 31 mars 1885 au 141ème Régiment d’infanterie à Marseille. Eu égard à son expérience militaire, complétée par le séjour en Afrique, son chef de corps le désigne tout de suite comme porte drapeau du régiment. Lire la suite…

Duc de Padoue

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Jean Thomas ARRIGHI de CASANOVA

Duc de Padoue

Le 8 mars 1778 naquit à Corté Jean-Thomas ARRIGHI, futur Duc de Padoue. Sa ville natale s’honorerait en commémorant cette naissance car c’est celle d’un de ses plus glorieux enfants, dont le nom est inscrit au côté sud de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.

Les historiens Paul-Louis ALBERTINI et Georges RIVOLLET lui ont consacré un important chapitre de leur remarquable ouvrage sur « La Corse militaire ». Et c’est à cet ouvrage que nous empruntons, pour les remémorer ici, les principales dates et les hauts faits de la vie de ce grand Cortenais.

La famille de Jean-Thomas ARRIGHI, qui jouait un rôle militaire et politique dans l’île depuis le 14ème siècle, reçut en 1772 le droit de se nommer « ARRIGHI DE CASANOVA », nous disent ces auteurs, parce que l’unique descendante à l’époque de Léonard de CASANOVA « célèbre mestre de camp au service du roi » y était entrée en 1635. Lire la suite…

Collège Paoli

collègeokCorte compte depuis 1933 un établissement du second degré sis avenue Toussaint Pierucci. Préalablement, les enseignements réservés plus spécialement aux garçons étaient dispensés au séminaire (Caserne Grossetti) mais aussi au Palazzu Naziunale.

Les jeunes filles, beaucoup plus tardivement, avaient pu bénéficier d’un enseignement : rue colonel Feracci (Immeuble voisin de la chapelle St Roch, siège de A Rinascita et du CPS) et au cours secondaire dans l’immeuble voisin du lycée et de l’ex-commissariat.

Statue du Général Arrighi de Casanova Duc de Padoue le 11 août 1902

Statue du général Arrighi de Casanova - Duc de Padoue - 11 août 1902 (Copier)

La ville de Corte, reconnaissante à Jean-Thomas Arrighi de Casanova lui érige une statue en 1868.

Notre illustre concitoyen qui s’était distingué notamment à la bataille Marengo, fut honoré par Napoléon qui lui donna le titre de duc de Padova en 1808.

Cette statue a une particularité, elle a été fondue dans les ateliers du célèbre sculpteur Auguste Bartholdi par ailleurs auteur de la célèbre Statue de la liberté.

L’ancienne fontaine de la Place Padoue

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Corte Ville d’eau

Quelle est la ville qui compte deux rivières( Restonica et Tavignano) et plusieurs sources ainsi qu’un cours d’eau (l’Orta) ? Corte bien évidemment. Plusieurs fontaines sont encore en fonction. Parmi les disparues on se souviendra de celle qui ornait tout autant qu’elle servait aux résidents, Place Padoue … L’eau provenait de la source de Panate. Malgré les suppliques de plusieurs habitants la Municipalité n’a pas installé un point d’eau sur cette place récemment réaménagée.

Légende photo . Tempi fà on pouvait se désaltérer Place Padoue.

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Santos Manfredi (1867 -1951) Un bienfaiteur par trop oublié …

Santos ManfrediToussaint Manfredi est né à San Andréa di Bozio en 1867 . Ainé d’une fratrie de 11 enfants il s’installe à Corte avec sa famille dans les Lubiacce puis au n ° 2 de la Place Paoli  où ses parents Joseph et Marie Antoinette née Simoni tiennent un commerce et une forge. Il fréquente le séminaire sans pour autant se destiner à la prêtrise .

A 15 ans  à peine il part pour l’Amérique accompagné d’un frère de son père qui doit rejoindre à Chicago d’autres Manfredi, originaires de la région d’Orezza, qui se sont expatriés quelques années auparavant. Chicago n’a pas l’heur de plaire à Toussaint et  moins de deux ans plus tard il n’a pas  18 ans ! il prend seul la route du Chili . Un pays pour lequel il n’aura pas non plus un  » coup de cœur ».  Doué pour les langues tout autant que pour le commerce l’enfant du Bozio devient Santos à sa majorité .Il conservera la nationalité française (Bi-national) Il est alors à Buenos Aires  en Argentine. Si ce n’est pas l’eldorado c’est du moins plus conforme à ses voeux . Ceux qui l’ont connu à Corte ou il compte encore aujourd’hui un filleul sur les quelques dizaines qu’il porta sur les fonts baptismaux ,ont le souvenir d’un homme d’une » fort belle prestance aux yeux verts  avec beaucoup de charme. » Cette description permet – peut être de mieux comprendre comment  un tout jeune homme arrivant dans un pays inconnu et étranger sans grande experience réussit à pénétrer le monde des affaires.  C’est l’agriculture qui l’intéresse plus particulièrement  et c’est précisement dans ce secteur d’activité qu’il va prospérer au fil des années. Après deux  opérations commerciales ayant trait  au café et aux arachides il obtient des garanties bancaires lui permettant de faire l’acquisition dans la région de Cordoba de plusieurs milliers de terres incultes mais neanmoins fertiles. Des acquisitions qui rapidement produisent des fruits . En 1903 il crée ainsi la société  » ONCATIVO »  axée sur la culture des céréales et exploitées sur le vaste domaine dont il est propriétaire. Domaine de plus de 27 500 hectares dont il fera don en 1920 au Ministére de l’agriculture pour servir de fondation agricole experimentale . Aujourd’hui  et depuis 1954  fonctionne sur ce site l’institut national agricole . Son action est fortement appréciée en Argentine mais également en France et c’est précisement à ce titre qu’il  sera décoré de la Légion d’honneur par décret du 17 août 1927 pris sur le rapport du Ministre des Travaux Publics en qualité d’industriel, Rosario de  Santa-Fé. La remise de décoration aura lieu dans notre cité en présence d’une forte délégation d’industriels argentins qui seront faits tout comme lui citoyen d’honneur.

En ce début du siècle  Santos Manfredi se marie. De son union naitront sept enfants  dont Virginia qui épousera un fils Cook de la célébre société des Wagons-lits et agences de voyages.

Son petit fils Santos  fut élu Maire de Cordoba avant la révolution.

Fortune faite  Don Santos   rayonne avec le plus grand bonheur  dans plusieurs secteurs d’activités dont il sera la cheville ouvrière.

Ainsi à Buenos Aires il finance  » l’Alliance-Française » pour aider les étudiants étrangers. Un établissement qui sera dirigé plusieurs années plus tard par un Corse  Jean Pierre Orsoni. A  Rosario où il réside, il crée la Bourse ainsi que le Rotary club. Businessman certes mais mécène.  Toussaint est devenu aujourd’hui Don Santos Manfredi. Il sait qui il est et ne l’oublie pas.

Il n’oublie pas non plus Corte ou vivent ses parents et nombre de ses frères et soeurs. A Corte où il retourne après vingt  ans d’absence. Il constate que bien des domaines laissent à désirer notamment en matière médicale. Il décide ainsi de créer une fondation avec l’aide du sous-préfet Legentil pour construire un asile de vieillards et une maternité (1925).

Préalablement il avait consenti des prêts à la commune.

Une partie des égouts  de la Place Padoue à l’Orta ont été  réalisés avec ses deniers. L’esplanade de la Place Padoue a été réalisée sur un terrain qui lui appartenait et qu’il céda gracieusement.

Il paya la statue du monument aux morts. Un temps l’avenue porta son nom et à la libération on lui préfera celui de De Gaulle ! Seul aujourd’hui l’hopitalporte -en partie- son nom et le stade qu’il finança aussi.

Sa devise  » Qui donne aux pauvres prête à Dieu » jusqu’à sa mort en novembre 1951 à Rosario il s’est fermement tenu à la respecter.

Aujourd’hui à Corte il reste encore des traces de sa générosité hors du commun tout comme en Argentine.

Tous les ans  dans la localité de « Manfredi » à proximité de Cordoba qu’il créa en 1914 ses arrières petits enfants et leurs amis célèbrent la mémoire de ce petit Corse qui sut devenir un grand, un  » Don », un  » Monsieur » tout en sachant garder la tête froide et le cœur chaleureux. Un bienfaiteur tout simplement dit mais ô combien exceptionnel.

Depuis 2010ses descendants de la quatrième et cinquième génération ont renoué avec leurs cousins de  Corse.

 

Daniel Coulon-Cerani *

* (Petit- neveu de Santos Manfredi)