Francisque Gay, visite à Corte le 8 septembre 1946

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FRANCISQUE GAY

 Il est né à Roanne le 2 mai 1885. Fils d’un entrepreneur en plomberie : ses études se déroulent dans des institutions chrétiennes, d’abord chez les maristes de Charlieu, puis chez les lazaristes de Lyon : cependant son engagement catholique prend une toute autre tournure lorsqu’il se rend en 1903 à Paris, pour retrouver Marc Sangnier, qu’il avait brièvement fréquenté à Lyon. En 1909, il rentre à la librairie Bloud, qui deviendra la librairie Bloud et Gay: c’est là qu’il entame une longue carrière d’éditeur, dont les publications sont largement influencées par les idées sionistes. Il épouse le 20 mai 1911 Blanche Marie Fromillon dont il aura six enfants.

 Francisque Gay milite vivement pour la diffusion, des idées du catholicisme social dans toute l’Europe; en créant en 1927 l’organisation des Volontaires du Pape et, organise un grand pèlerinage à Rome en 1929. Gay fonde La vie catholique en 1924, l’Almanach catholique, et surtout L’Aube, en s’associant avec des collaborateurs prestigieux comme Georges Bidault, avec lequel il fonde en 1938 les Nouvelles Equipes Françaises. Ses activités journalistiques périclitent à l’approche de la guerre : La Vie Catholique disparaît en 1938 L’Aube en juin 1940.

 Francisque Gay reprend alors la direction de sa maison d’édition et se lance très vite dans la Résistance active : dans les locaux de sa maison d’édition, à Paris ou à Lyon, il reçoit Jean Moulin, Estienne d’Orves, Brossolette et biens d’autres résistants d’envergure ; il accueille les travaux clandestins du Comité central d’études de la Résistance, qui publie les revues La France continue et Les cahiers politiques. En mars 1944, il échappe à une arrestation de la Gestapo ; il se cache alors jusqu’à la Libération de Paris, puis le 23 août, au plus fort de l’insurrection parisienne, fait reparaître L’Aube.

 Francisque Gay fonde en novembre 1944 avec Georges Bidault et quelques autres, le Mouvement des Républicains Populaires (M.R.P.), et prend la direction de la Presse au ministère de l’information. Toujours en novembre il siège à l’Assemblée Consultative provisoire ; membre de la commission de l’éducation nationale et de la Commission de l’information et de la propagande, il intervient surtout lors des débats relatifs au retour à la liberté de la presse.

 Il est élu député de la 1ère Assemblée nationale Constituante ; la liste M.R.P, qu’il conduit décroche quatre des dix sièges à pourvoir dans la 1ère circonscription de la Seine. Il est réélu sans peine lors de l’élection de la seconde Assemblée nationale Constituante.

 Ce dernier est sollicité pour devenir en novembre 1945, avec Vincent Auriol et Maurice Thorez, ministre d’État dans les derniers mois du gouvernement du général De Gaulle.

Il est vice-président du Conseil dans le cabinet de Gouin, en janvier 1946, et de nouveau ministre d’État dans le cabinet Bidault, en juin : elle s’achève avec la chute de Bidault en décembre 1946.Il avait retrouvé, à la tête de la liste M.R.P, son siège de député de la 1ère circonscription de la Seine, en obtenant 119138 voix sur 433260 suffrages exprimés (contre 129941 au P.C.F). Il accorde sa confiance aux cabinets Blum (17 décembre 1946) et Ramadier (4 mai 1947) ; absent lors du vote sur les écoles privées des houillères nationalisées (14 mai 1948), il se prononce pour l’adoption du projet relatif à la constitution du conseil de l’Europe ( 9 juillet 1949), pour la ratification du pacte de l’Atlantique (26 juillet 1949) et pour la réforme électorale relative aux apparentements (7 mai 1951). De plus, il désapprouve silencieusement l’opportunisme gouvernemental de certains de ses amis et progressivement, il est amené à prendre ses distances avec son parti, le M.R.P ayant à ses yeux une politique trop conservatrice, notamment sur les questions coloniales.

Francisque Gay ne se représente pas aux élections législatives de juillet 1951 et retourne à son métier d’éditeur, il se réjouit en 1958, du retour au pouvoir du général de Gaulle dont il était toujours resté proche. Il était l’un des rares confidents auxquels le chef du gouvernement avait fait part, quelques jours à l’avance, de son intention de démissionner en janvier 1946.

Il meurt à Paris le 23 octobre 1963 des suites d’une crise cardiaque.

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