André Le Troquet est né à Andilly le 27 octobre 1884 et meurt le 11 novembre 1963 à Enghien-les-Bains.
Il est élu député de Paris en 1936 et siègera de 1945 à 1958 à l’Assemblée nationale. André le Troquer se prononce contre la demande d’armistice en juin 1940.
En 1942 avec Félix Gouin, il défend Léon Blum lors du procès de Riom. Il siège à l’Assemblée consultative d’Alger avant d’être nommé commissaire à la Guerre et à l’Air puis commissaire délégué à l’administration des territoires métropolitains libérés. Il sera aux côtés du Général de Gaulle à la libération de Paris et descend à ses côtés les Champs-Elysées en août 1944.
De 1945 à 1946 il est Président du Conseil municipal de Paris, puis, du 23 janvier 1946 au 2 juin 1946 il devient ministre de l’intérieur dans le gouvernement de Félix Gouin et ministre de la Défense nationale dans le 3ème gouvernement de Léon Blum du 13 décembre 1946 au 17 janvier 1947. Il est président par intérim du Congrès à Versailles lors de l’élection de René Coty à la présidence de la République en décembre 1953.
Durant les évènements de mai-juin 1958 qui marque le retour du Général de Gaulle au pouvoir. Il se rend avec Gaston Monnerville, président du Conseil de la République, à Saint-Cloud pour un entretien décisif avec de Gaulle et s’assure que son retour s’effectuera conformément aux pratiques constitutionnelles. Il quitte la vie politique en 1960 après avoir été battu aux élections législatives de novembre 1958.
Il a été décoré de la Croix de guerre pour sa participation à la Première Guerre mondiale d’où il était revenu mutilé.
André Le Troquer Ministre de l’intérieur, le 8 février 1946
Lionel Jospin, né le 12 juillet 1937 est un homme politique.
Diplômé de l’Institut des études politiques et de l’ENA, Lionel Jospin a entamé sa carrière politique dès la fin des années cinquante en s’engageant à l’UGS. C’est en 1971 qu’il rejoint le PS où il occupera entre autres la fonction de premier secrétaire de 1981 à 1988. Nommé ministre de la Jeunesse et des Sports, ministre d’État et de l’Éducation nationale en 1988, il devient Premier ministre en 1997, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale souhaitée par Jacques Chirac. Lionel Jospin se présente aux présidentielles de 2002 où il est battu par le candidat du FN, Jean-Marie Le Pen. Il décide alors de se retirer de la « vie politique active ». Dans l’entourage de Martine Aubry et de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012, il est nommé en juillet 2012 à la tête d’une commission sur la moralisation de la vie politique.
Résistant gauliste, il cofonde le Service d’action gauliste (SAC). Il s’installe politiquement dans les Hauts-de-Seine en 1968, dont il devient député puis sénateur, et président du conseil général. Conseiller influent de Jacques Chirac, président du RPR duquel il est un fondateur, il devient son ministre de l’Intérieur lors du premier gouvernement de cohabitation (1986-1988). Il occupe aussi ce poste sous le gouvernement d’Edouard Balladur (1993-1995), qu’il soutient contre Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle de 1995. Son activité ministérielle est marquée par la répression des manifestations contre le projet de loi Devaquet, ses actions contre le terrorisme et les lois dites Pasqua-Debré sur l’immigration et la nationalité française.
Souverainiste, il milite pour le « non » au référendum sur le traité de Maastricht en 1992. Il crée avec Philippe de Villiers, le Rassemblement pour la France (RPF) en 1999, et est élu député européen la même année. Redevenu sénateur des Hauts-de-Seine en 2004, apparenté au groupe UMP, il ne se représente pas aux élections sénatoriales de 2011. La fin de son parcours politique est marquée par sa mise en cause dans plusieurs affaires politico-financières, pour lesquelles il est relaxé six fois et condamné à de la prison avec sursis à deux reprises.
Il est petit-fils de berger corse de Casevecchie, et fils d’André Pasqua, policier à Grasse (Alpes-Maritimes), et de Françoise Rinaldi. Refusant l’occupation nazie, Charles Pasqua devient résistant à 15 ans sous le pseudonyme « Prairie ».
Après une licence en droit, il se marie en 1947 avec Jeanne Joly,une Québécoise rencontrée à Grasse avec qui il a eu un fils, Pierre-Philippe Pasqua. La même année, il rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF), fondé par le général De Gaulle. Il est embauché comme représentant par Paul Ricard en janvier 1952, grimpe les échelons et devient inspecteur des ventes en 1955, directeur régional en 1960, puis directeur général des ventes en 1962, et enfin, directeur de l’exportation l’année suivante. Lorsqu’il quitte Ricard en 1967, il est alors numéro 2 du groupe.
En 1959, il est avec Jacques Foccart et Achille Peretti l’un des créateurs du Service d’action civique (SAC), organisme de protection, « police privée » du gaullisme, qui sera amené à lutter contre les actions terroristes de l’OAS, en pleine effervescence et en pleine illégalité lors de la guerre d’Algérie. Les membres du SAC, fortement liés au Milieu, sont auteurs de nombreux « coups de main ». C’est une finalité du service d’ordre duRPF, créé par le général De Gaulle.
Il se lance dans la vie publique en 1964, en créant la liste « Libre entreprise » à la chambre de commerce de Marseille. En 1967, Charles Pasqua quitte Ricard, et fonde avec des transfuges de cette société la société Euralim (Europe Alimentation) installée à Levallois-Perret pour importer la boisson Americano Gancia.
Le 30 mai 1968, il est un des principaux organisateurs de la manifestation pro-gaulliste qui marque le basculement des «événements de mai ». Le mois suivant, alors qu’il est vice-président du SAC, il est élu député lors du raz-de-marrée gaulliste à Clichy-Levallois, sous l’étiquette UDR. Il quitte le SAC en 1969.
Membre despartis gaulliste depuis 1947, il s’établit politiquement dans les Hauts-de-Seine. Député de la 4e circonscription des Hauts-de-Seine du 11juillet 1968 au 1er avril 1973, il siège au conseil général à partir de 1970 et en devient le président trois ans plus tard. Après ses défaites auxélections législatives de 1973 et aux cantonales de 1976 dans le canton de Levallois-Perret-Sud, lors desquelles il est à chaque fois battu par le maire communiste deLevallois-Perret, Parfait Jans, Charles Pasqua s’implante dans la ville deNeuilly-sur-Seine.
Homme de réseau redouté, Charles Pasqua contribue à l’ascension politique de Jacques Chirac. Après l’avoir aidé à prendre la main sur le mouvement gaulliste, l’UDR, il travaille avec Marie-France Garaud et Pierre Juillet à la fondation du RPR, dont il devient secrétaire général adjoint. Il organise ensuite la campagne de Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1981, qui se conclut par la défaite du président de la République sortant, Valéry Giscard d’Estaing.
Il est élu pour la première fois sénateur des Hauts-de-Seine le 25 septembre 1977. Président du groupe RPR au Sénat à partir de 1981, il abandonne son mandat parlementaire le 19 avril 1986, lorsqu’il entre au gouvernement Jacques Chirac II.
Le 23 septembre 1982, il est témoin au mariage de Nicolas Sarkozy et Marie-Dominique Culioli. En 1983, élu au conseil municipal de Neuilly-sur-Seine, il est pressenti pour succéder à Achille Peretti, décédé d’un arrêt cardiaque, mais est devancé par Nicolas Sarkosy.
Charles Pasqua est nommé ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de cohabitation, lorsque Jacques Chirac est Premier ministre de François Mitterrand, de 1986 à 1988. Alors que Mitterrand s’oppose à quatre des nominations, dont la sienne, Chirac cède sur les trois autres mais maintient Pasqua à ce poste. À cette fonction, Charles Pasqua est l’auteur de la loi portant son nom, rendant plus difficile le séjour des étrangers en France, et de la loi du 24 novembre 1986 sur le découpage électoral, dénoncé comme déséquilibré par les socialistes. Il est en poste durant les manifestations étudiantes contre la loi Devaquet, qui verront la mort d’un manifestant, Malik Oussekine, le 5 décembre 1986. Il préside à l’arrestation du groupe terroriste Action directe. La gauche lui reproche sa politique sécuritaire, tandis qu’il séduit les militants gaullistes.
Dans une interview publiée par le journal « Valeurs actuelles » entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988, alors que Jean-Marie Le Pen a obtenu 14,4 % de voix au premier tour, Charles Pasqua préconise une alliance avec l’extrême-droite, déclarant que « le FN se réclame des mêmes préoccupations, des mêmes valeurs que la majorité ».
Après son passage au gouvernement, il redevient, le 11 mai 1988, sénateur des Hauts-de-Seine à la suite de la démission d’Émile Tricon. À nouveau président du groupe gaulliste, il reste membre de la Haute Assemblée jusqu’au 29 avril 1993.
En octobre 1988, il dépose pour la seconde fois avec plusieurs autres sénateurs une proposition de loi « relative au rétablissement de la peine de mort ainsi que pour la protection des fonctionnaires de sécurité et de justice » (la première fut déposée en avril 1984).
En 1991, il crée son propre mouvement : Demain la France. En 1992, il préconise le « non » au référendum sur le traité de Maastricht. En compagnie de Philippe Séguin et de Philippe de Villiers, il dit souhaiter préserver « l’indépendance de la France face à l’ingérence future des institutions européennes ».
La même année, en septembre, il se présente à la présidence du Sénat, mais retire sa candidature après le premier tour, le centriste René Monory l’ayant devancé de quelques voix.
De 1993 à 1995, il est à nouveau ministre de l’Intérieur , du gouvernement d’Edouard Balladur, alors Premier ministre de François Mitterrand . La réforme du code de la nationalité française dite « réforme Pasqua» est votée par le Parlement. En 1994, il doit faire face, en tant que ministre de l’Intérieur, aux manifestations étudiantes contre le CIP, qui sont marquées par des affrontements violents entre la police et des groupes de jeunes. Puis, le 4 octobre 1994, il est confronté à une sanglante fusillade en plein Paris qui fait trois morts parmi les forces de l’ordre. Elle est perpétrée par deux étudiants Florence Rey et Audrey Maupin qui sont présentés comme ayant participé activement à la mobilisation contre le CIP et que l’on dit proches des milieux anarchistes. À la suite de ce drame, Charles Pasqua se déclare une nouvelle fois « personnellement en faveur » du retour de la peine de mort pour « les assassins les plus sordides, ceux qui attaquent les personnes âgées sans défense, ceux qui violent ou qui tuent des enfants, ceux qui assassinent des responsables des forces de l’ordre ». C’est dans ce contexte tendu qu’il défend à l’automne 1994 un projet de loi « d’orientation et de programmation relative à la sécurité » qui vise à harmoniser l’action des services de police, de douane et de gendarmerie ainsi qu’à augmenter leurs moyens d’actions. Parmi les dispositions qu’il prévoit pour maintenir l’ordre public figurent le renforcement des mesures de contrôle et de fouille en marge des manifestations et l’autorisation de la vidéosurveillance. Ce projet de loi qui suscite de vives controverses avec l’opposition socialiste est finalement adopté en janvier 1995. En 1995, il introduit l’obligation de visa pour les Comoriens et procède à des régulations géographiques qui se traduiront par des déplacements forcés de Comoriens hors de l’île de Mayotte. Il favorise la police de proximité, censée être au plus près de la réalité du terrain. Il a présidé à l’arrestation du terroriste Carlos en 1994, ainsi qu’une neutralisation en décembre 1994 sur l’aéroport de Marseille du commando du GIA qui avait détourné un Airbus parti d’Alger. En février 1995, il révèle publiquement les opérations d’espionnage économique menées en France par la CIA, et fait expulser le chef de Stationde la CIA ,Richard L.Holme, ainsi que plusieurs autres agents sous couverture diplomatique.
Il surprend en soutenant le libéral et pro-européenEdouard Balladur contre Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle de 1995. Ce dernier est élu président de la République, et Charles Pasqua est promu officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1995. Ce soutien à Édouard Balladur marque un coup à sa carrière. Il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine le 24 septembre 1995, jusqu’au 16 décembre 1999.
Parallèlement, lors des élections européennes de 1999, il présente face à la liste RPR menée par Nicolas Sarkozy une liste souverainiste commune avec Philippe de Villiers. Avec 13,05 % des voix, cette alliance arrive 2e derrière celle du PS, menée par François Hollande, entraînant la démission de Nicolas Sarkozy de la tête du RPR.
Député au Parlement européen, il est président du groupe Union pour l’Europe des nations durant toute la législature. Il fonde alors avec Philippe de Villiers le Rassemblement pour la France (RPF). Tous deux prennent position pour le « non » au référendum sur le quinquennat présidentiel. La mésentente s’installe néanmoins peu à peu entre les deux hommes, jusqu’à leur séparation politique définitive.
Charles Pasqua annonce sa candidature à l’élection présidentielle fin janvier2002. Il ne parvient pas à réunir les 500 signatures nécessaires à sa candidature, et accuse l’entourage de Jacques Chirac de l’avoir empêché de se présenter en l’impliquant dans plusieurs affaires.
Président du conseil général des Hautes-Seine de 1988 à 2004, il crée le Pôle d’enseignement supérieur Léonard de Vinci surnommé « fac Pasqua », avant que Nicolas Sarkozy lui succède. Son mandat européen ayant pris fin, il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine le 26 septembre 2004, à la tête d’une liste divers droite.
Charles Pasqua est également connu pour deux déclarations qui sont souvent citées pour résumer son action politique : « il faut terroriser les terroristes » et « la démocratie s’arrête là où commence la raison d’État. »
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