A Casa Pignata

Une très vieille bâtisse implantée en bordure de la route nationale, à la sortie de la ville vers Ajaccio, près du stade, non loin de la gare, et …disparue aujourd’hui :

« Elle fut construite dans les années 1890 pour héberger les ouvriers des chemins de fer qui construisaient la voie dans la région de Corte.

En 1938, elle abrite un hôtel « Hotel Terminus » avec, au rez-de-chaussée un troquet (bar et piano mécanique).

La Casa Pignata doit son nom au fait que pendant plusieurs années, dans la cour se trouvait un atelier et une « casetta » où l’on fabriquait des marmites « E Pignate ».

L’école y fut installée bien après la 2nde guerre mondiale, au rez-de-chaussée.

Des familles vivaient à l’étage et au grenier. »

« A CASA PIGNATA »

C’était il y a 50 ans déjà !

Son emplacement donne maintenant accès à la grande surface « Casino » et au laboratoire d’analyses médicales.

Cette vieille bâtisse composée de 2 niveaux accueillait à l’étage, une famille et des ouvriers du bâtiment dans deux logements distincts.

Au rez-de-chaussée, dans trois locaux indépendants étaient installées trois salles de classe qui comptaient 80 élèves, 3 enseignants et une dame de service. Chaque classe ouvrait d’un coté sur la route nationale et de l’autre, sur une ruelle ouvrant sur un espace à usage de cour de récréation : un jardin au sol inégal et naturel, recouvert de terre et de cailloux.

Au fond de l’espace récréation, un abri de bois faisait fonction de toilettes : un  » trône » en planches percé d’un trou profond creusé dans la terre, une lessiveuse usagée remplie d’eau, munie d’un crochet supportant une vieille casserole, faisait office de chasse d’eau car, aucun point d’eau courante n’existait ici pas plus qu’à l’intérieur de l’école.

Monsieur Simon Casanova, commerçant voisin dans la rue et, père de deux petites filles (Anne et Paule) scolarisées là, assurait chaque matin la réserve d’eau de la lessiveuse à l’aide de deux arrosoirs qu’il portait à bout de bras depuis son magasin ! En guise de papier de toilette, des carrés de papier journal retenus par un clou fiché dans un montant de bois, étaient préparés régulièrement par la dame de service. Un vieux mur de pierres sèches ceignait cet espace fermé par un portillon de bois et, un immense et majestueux pin parasol offrait son ombrage et sa protection selon le temps. Cet arbre superbe est mort après que la bâtisse eut disparu et, plus tard, abattu pour faciliter l’installation du parking des petits trains de tourisme (1988).

A l’intérieur de l’école, les murs aux parois irrégulières étaient peints de couleur assez claire et/ou recouverts de papier. Le plafond aux planches disjointes soutenues par des poutres, laissait s’échapper des nuages de poussière dès lors que les habitants du dessus, balayaient leur plancher. De grandes dalles de pierre recouvraient le sol. Le chauffage était assuré par des poêles à bois sans protection aucune.

Au fond de la classe, sur une planche fixée au mur, étaient suspendus les vêtements des enfants. Les meubles très anciens et rudimentaires n’étaient pas adaptés à la taille des élèves. Le matériel pédagogique était quasi inexistant.

Lorsqu’on sortait dans la ruelle pour se rendre dans l’espace « cour de récréation », il fallait être très vigilant car, depuis l’étage, étaient jetées par les fenêtres, et sans aucune précaution, l’eau sale du ménage et parfois même l’huile de friture !

 • A noter que la présence de la Légion Etrangère (les familles) a contribué à gonfler l’effectif de l’ »école » .

■ Jusqu’en 1975, l’école était dirigée par 2 directeurs pour 3 classes.

1) 1 classe enfantine dirigée par Mme Mariane Albertini

2) 1 classe de cours préparatoire assurée par Mme Pouytes

3) 1 classe de cours élémentaire 1°Année assurée par Mr Paul Pantalacci 

Les classes de CP et de CE1 avaient pour directeur Monsieur Paul Pantalacci

La dame de service était Madeleine Valentini.

■ A la rentrée de septembre 1972, les deux directions ont été supprimées pour faire place à une direction à 3 classes.

1) 1 classe enfantine ( 3 sections P, M et G) : Mme. Mado Zuccarelli, Directrice

2) 1 classe de cours préparatoire : Mme Huguette Giacobbi (adjointe)

3) 1 classe de cours élémentaire 1ère année : Mlle Renée Baldacci (adjointe)

La dame de service était alors Madame Jeanne Casanova

 • En juin 1977 : fermeture de l’école « Casa Pignata« 

 • En septembre 1977 :  ouverture de l’ »école de Porette » avec 6 classes élémentaires et 3 classes de maternelles.

- Recteur : Monsieur Dumontet

- Maire de Corte : Maître Michel Pierucci 

Texte et photographies : Madeleine Zuccarelli

Toussaint Carducci

A maestra M.Zuccarelli et Madame J.Casanova classe enfantine 1976-1977 logo

A maestra Mado Zuccarelli et Madame Jeanne Casanova, classe enfantine, année 1976/1977

Madeleine Zuccarelli et Madame Jeanne Casanova 1972-73 logo

A maestra Mado Zuccarelli et Madame Jeanne Casanova, classe enfantine, année 1972/1973

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Mardi Gras 1973

gouter crêpes 73 (2) logo crêpes 73 logo en classe En classe 1973 en classe 73

  1. Bravo Madame Zuccarelli.
    Vous fûtes une directrice hors normes.
    Avec toute notre affection.

  2. Anne Casanova

    Bonsoir,
    Que de souvenirs !
    Les jumelles au premier rang (2eme, 4eme, 5eme, 12eme et 13eme photos en partant du bas) : ma soeur et moi :-) Anne et Paule Casanova, les filles de Simon du Comptoir agricole cortenais en face du stade (magasin connu par des générations de cortenais pour la vente de poussins). Tempi tempi !
    merci pour ces photos

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